dimanche 9 novembre 2014

Inventaire 29 - Mehbooba Mehbooba


Inventaire 29 - Mehbooba Mehbooba par twinselecter

DEPECHE MODE Waiting For The Night

DEPECHE MODE
Violator

Label : Mute
Année : 1990
A1 World In My Eyes    
A2 Sweetest Perfection    
A3 Personal Jesus    
A4 Halo    
A5 Waiting For The Night    
B1 Enjoy The Silence
B2 Policy Of Truth    
B3 Blue Dress    
B4 Clean

Genre : Pop synthétique
7° morceau de L'inventaire 29 : Waiting For The Night

Quand on a biberonné aux Hard Rock puis au Punk, forcément, ils étaient l'ennemi. Leurs synthés en carton, leurs mélodies romantiques et puis leurs coupes de cheveux... Mon dieu, leurs coupes ! 
Sauf que, bien sûr, c'est pas si simple. Outre cette espèce de nostalgie perverse qui nous fait regretter en vieillissant ce qu'on a détesté plus jeune, il y a eu ce moment précis où un ami vous a amené Violator (en l’occurrence en K7, c'était moins cher qu'un CD) en vous promettant que vous alliez changer d'avis sur le groupe. Vous avez résisté un moment mais lorsque est arrivé cette boucle hypnotique en fin de face A qui introduit Waiting For The Night, vous avez rendu les armes. Oui, le synthétiseur et les petits minets de la New-Wave vous avaient mis dans leur poche au bout de huit albums. Une deuxième gifle vous attendait en fin de face B avec le superbe Clean, histoire de ne pas vous laisser imaginer que c'était juste un heureux hasard. 
Un peu plus tard, Johnny Cash donnerait un surplus de crédibilité au groupe en reprenant Personal Jesus du même album. Aujourd'hui Depeche Mode incarne plus que jamais les années 80, est devenu une valeur sûre, rempli les stades et ramasse encore la timbale à chaque album. Mais vous n'arrivez toujours pas à vous décider à réécouter les sept premiers LPs...

NON STOP Keep 'Em Steppin'

HURBY'S MACHINE
The House That Rap Built

Label : Sound Check Records
Année : 1987
A1 Antoinette : Hit 'Em With This
A2 Non-Stop : Keep 'Em Steppin'
A3 Fabulous 2 : The Fabulous
A4 The Mau-Mau Clan Overlords : Contact Sport
A5 Salt 'N' Pepa : I Am Down
B1 Salt 'N' Pepa : Push It (Remix)
B2 Antoinette     I Got An Attitude
B3 The Mau-Mau Clan Overlords : The House That Rap Built
B4 Super Lovers : Let The Drummer Get Ill
B5 Future Shock : Just Go 

Genre : Old School (Good School)
6° morceau de L'inventaire 29 : Keep 'Em Steppin'

Depuis la naissance du rock, le producteur Phil Spector était quasiment le seul à avoir eu l'audace de vendre des albums sous son nom au lieu de celui des artistes qui interprétaient les morceaux. Avec le rap les choses vont changer, le rôle du producteur/auteur devenant prépondérant dans la culture hip hop, rivalisant souvent en popularité avec les rappeurs eux-mêmes. 
Hurby "luv bug" Azor a.k.a Hurby's Machine est un des pionniers du genre, imposant ses beats rêches et ses samples élémentaires mais percutants durant une période certes courte (1986-93), mais très influente. On lui doit notamment la découverte de Salt'n'Peppa, tandem de copines qu'il rencontre au boulot et avec qui il va créer une mixture pop-rap légère mais terriblement efficace. Avec elles, il écrit quelques tubes énormes, notamment Let's Talk About Sex et Whatta Man qu'on entendra partout au tournant des années 80/90.
Sur cet unique album sorti sous le nom d'Hurby's Machine, on retrouve deux morceaux des Salt'n'Pepa, mais aussi plein d'autres bonnes surprises "old school", d'artistes qu'on n'a pour la plupart, hélas, jamais revus ailleurs. C'est le cas pour Non-Stop, autre groupe féminin dont on ne sait pratiquement rien, sinon qu'elles envoient la sauce sur un sample qui semble venir tout droit de Once In a Lifetime des Talkingheads : une valeur sure !

THE MONKEES Goin' Down

THE MONKEES
Daydream Believer/Goin' Down

Label : RCA VICTOR
Année : 1967
Genre : Pop 60's
5° morceau de L'invetaire 29 : Goin' Down

Les Monkees sont une invention. Formé de toutes pièces par le producteur Bertt Schneider et le réalisateur Bob Rafelson (Le Facteur sonne toujours deux fois) pour les besoins d'une série télé qui essaie de surfer sur le succès du film des Beatles A Hard Day's Night, le groupe est un assemblage d'inconnus recrutés par annonce.Deux sur quatre sont véritablement musiciens mais ça n'est pas grave : ils passent bien à l'image et on se contentera de leurs voix et de leur physique... Et on a bien raison : la série lancée en 1966 sur la chaîne NBC connaîtra un succès considérable et leurs singles et albums se classeront en tête des charts américains et au-delà. 
En fait, les morceaux sont écrits et joués par la crème de la pop américaine, parmi lesquels Neil Diamond, les Byrds, et même un Neil Young encore inconnu à la guitare... Mais Davy Jones, Michael Nesmith, Micky Dolenz et Peter Tork, les quatre garçons dans le vent, ne sont pas satisfaits de la teneur un peu niaise de la série et aimeraient bien prendre les choses en main au niveau musical. Ils apprendront à jouer et écrire leurs propres morceaux, partiront en tournée, notamment en Angleterre où ils gagneront en crédibilité ce qu'ils perdront en popularité. Le groupe se délitera progressivement, jusqu'à sa dissolution complète en 70. Depuis, il a connu de nombreuses reformations.
Leur discographie est à l'image de leur parcours : inégale et confuse. Mais il faut se garder de les cantonner aux chansons bébêtes qui ont malheureusement fait leur succès. Cette face B de Daydream Believer avec son rythme fiévreux et ses solos inspirés est un bel exemple des coups d'éclats dont ils étaient capables. Le morceau est signé des quatre membres du groupe et de Diane Hildebrand, surtout connue pour cette collaboration régulière avec les Monkees. Elle sort son unique album solo cette même année 67.

DRAGIBUS O Pinguim !

DRAGIBUS
Tutti Frutti

Label : Autobus
Année : 2004
A1 Orazio Il Cane Dello Spazio
A2 O Pinguim!
A3 Kaptain Kangoroo!
A4 Palladium (The Hip)
A5 Allo?
A6 Human Fly
A7 Pigmy Pig
A8 Kirin
A9 Azor
A10 Jackanory Stories
B1 Ahora Que Vamos Despacio
B2 Naïf Song
B3 Namida Kara Ashita E
B4 Mashed Potatoes
B5 Riquet
B6 L'Omino Della Luna
B7 L'Omino Sonico Remixo!
B8 Stop!!!!!

Genre : 7 to 77
4° morceau de L'inventaire 29 : O Pinguim !

Pour tout les âges, dans toutes langues (mais vraiment, hein : anglais, français, italien, espagnol, japonais, hongrois...) et dans plein de styles différents (punk, électro, pop, dance...), Dragibus est à la base un duo français formé de Lore Bargès (voix) et Frank de Quengo (batterie et percus) avec quelques intervenants extérieurs tels Mister Penguin à la guitare, ou encore la japonaise Mami Chan adoptée lors de la tournée de 98 pour tenir les claviers. 
Les morceaux sont généralement courts, voire minuscules, il s'agit essentiellement de comptines et autres curiosités zazous piochées dans le patrimoine international et branchées sur le courant alternatif et l'imagination des deux zouaves, avec un minimum de trafics sonores pour un maximum d'effets musicaux. Dragibus ne connaît ni étiquette, ni frontière, leurs cocktails explosifs peuvent rassembler les morveux, les punks à chien et les hipsters de toutes les capitales. Ils ont tourné un peu partout, enregistré un live au Japon et intégré un cirque pendant quatre mois à Paris. Par contre ils n'ont rien sorti depuis 2006, même si on les a vus tourner ici et là.

LARRY CORYELL Sex

LARRY CORYELL
Coryell

Label : Vanguard Apostolic
Année : 1969
A1 Sex
A2 Beautiful Woman
A3 The Jam With Albert
B1 Elementary Guitar Solo #5
B2 No One Really Knows
B3 Morning Sickness
B4 Ah Wuv Ooh


Genre : Rock Jazz
3° morceau de L'inventaire 29 : Sex

Un maître de la guitare, une pointure du jazz dont on ne compte plus ni les albums sous son nom, ni les collaborations prestigieuses. Puissant, rapide ou délicat, virtuose mais très aventurier, Larry Coryell a déboulé à la fin des années 60 comme un boulet de canon avec cet album. C'est plein d'électricité, il y a des chansons rock et des morceaux plus difficiles à définir, et une jam session surpuissante en fin de face A. Le batteur c'est le grand Bernard Purdie qui s'en donne à cœur joie, trois bassistes de haut-vol se partagent le boulot (dont deux sur No One Really Knows), mais il ne faudrait pas oublier l'organiste furieux Mike Mandell, qui accompagnera Larry Coryell tout au long des années 70. 
Le joli portrait de famille retournée à la nature qui orne la pochette pourrait faire penser à un album de hippie gentillet. On n'est pas loin de Woodstock et l'on sent bien que Larry Coryell a du expérimenter quelques psychotropes. Mais c'est surtout l'énergie qui domine l'ensemble des morceaux. En témoigne Sex, qui ouvre l'album et figure en bonne place dans notre mix, une chanson pleine de sève au court de laquelle le guitariste s'époumone à hurler le mot "sex" comme un mantra. 
Bientôt, Coryell arrêtera de chanter et délaissera le rythme rock pour les scènes jazz. Il y gagnera en standing, mais perdra ce côté sauvage qui fait de ce premier album une pièce rare.
Larry Coryell a aujourd'hui passé les 70 ans et son dernier LP, The Lift, est sorti en 2013.

BIG AUDIO DYNAMITE Bad

BIG AUDIO DYNAMITE
This Is...

Label : CBS
Année : 1985
A1 Medicine Show
A2 Sony
A3 E=MC²
A4 The Bottom Line
B1 A Party
B2 Sudden Impact!
B3 Stone Thames
B4 BAD

Genre : Electro Pop
2° Morceau de L'inventaire 29 : BAD

L'album constitue un chainon manquant, un lien essentiel entre le punk, la pop synthétique des années 80 et la dominante électro qui va envahir la décennie suivante, de la techno au trip-hop en passant par le hip-hop. Derrière B.A.D., deux fortes têtes : Mick Jones, qui tient déjà une place importante dans l'histoire du rock en tant que guitariste/chanteur/compositeur au sein des Clash, et Don Letts, fan et documentariste des Clash, mais aussi D.J. et expert en matière de métissages musicaux. La légende veut qu'il ait initié les Clash au reggae et Bob Marley au punk et par conséquent, qu'il soit à l'origine du fameux Punky Reggae Party... 
Bref, l'année où ses anciens camarades agonisent sans lui avec leur ultime album Cut The Crap, Mick Jones déboule avec sa nouvelle bande pour un album certes rempli de samples et de bidouillages électroniques, mais qui n'oublie pas pour autant d'être une collection de chansons pops, mélodiques et dansantes. Dès le premier morceau, Medicine Show, le ton est donné : un groove électronique tranquille, des guitares légères qui n'auraient pas dépareillé chez les Beach Boys, le chant nonchalant de Mick Jones et un déchainement de bruitages étonnamment cohérent, parmi lesquels on reconnaît quelques dialogues piqués dans les films de Sergio Leone, le tout culminant dans un solo de mitraillette tout à fait inouï.
Pendant huit chansons vont se croiser rock, pop, punk, électro et raggamuffin sans jamais qu'on ait la moindre impression d'approximation. Ce qui est vrai sur disque l'est beaucoup moins sur scène : un concert de B.A.D. ressemblait à un joyeux bordel ambiant, pas forcément désagréable mais carrément confus. Par la suite, la formule va un peu prendre l'eau, même s'il reste quelques bons moments, notamment sur le troisième album Tighten Up Vol. 88

Il n'empêche : This Is Big Audio Dynamite devrait figurer entre Power, Corruption & Lies de New Order et 3 Feet High and Rising de De La Soul dans toutes les bonnes histoires de la musique.

 

SUNIL GANGULY Mehbooba Mehbooba

SUNIL GANGULY
More Hits

Label : EMI (Odeon)
Année : 1976
A1 Ek Din Bik Jayaga - From Dharam Karam    
A2 Tum Bhi Chalo Hum Bhi Chalen - From Zameer    
A3 Ruk Jana O Jana - From Warrant A4 Aao Tumhen Chand Pe- From Zakhmee    
A5 Kabhi Kabhi Mere Dilmen - From Kabhi Kabhi A6 Mehbooba Mehbooba - - From Sholay    
B1 Jan-E-Man Jan-E-Man - From Chhoti Si Bat    
B2 Shyam Teri Bansi - From Geet Gata Chal    
B3 Is Mod Pe Jate Hain- From 

B4 Tak Zum Nacho Nashemen Choor - From Kaala Sona    
B5 Kai Bar Yunbhi Dekha Hai - From Rajnigandha    
B6 Mere Naina Sawan Bhado - From Mehbooba

Genre :  Electric Bollywood
1° morceau de L'inventaire 29 : Mehbooba Mehbooba

Il y avait Link Wray aux Etats-Unis, les Shadows en Angleterre, Omar Khorshid en Egypte, Takeshi Teraushi au Japon et voici Sunil Ganguly d'Inde. 
La guitare électrique n'a pas seulement inventé le rock, elle a généré une longue lignée d'adeptes de la musique instrumentale, arrangeant frénétiquement tout ce qui leur tombe sous la main pour mettre en avant leur instrument préféré qui remplace avantageusement tout chanteur capricieux. Standards du jazz et du rock, mélodies classiques et chants traditionnels, petites bombes de surf musique ou de garage psychédélique, tout y passe ! 
Sunil Ganguly a, pour sa part, consacré l'essentiel de sa discographie à reprendre les thèmes musicaux des succès du cinéma indien des années 40 aux années 70. Son instrument de prédilection était la guitare hawaïenne qui se joue posée à plat sur les genoux ou sur une table. Le son est cristallin, à la limite du strident, un peu saturé, les mélodies un brin lancinantes. Se faire tout l'album d'affilée peut s'avérer épuisant mais, consommé avec modération, il vous apportera le grain de folie qui manquait  à vos longues soirées d'hiver. 
Bien qu'il ait enregistré son premier album dès l'âge de 17 ans, en 1957, il est très difficile de trouver des traces de sa discographie d'avant les années 70. Et même après, ça ne se croise pas tous les jours, pratiquement aucun de ses albums n'ayant été édité en CD par chez nous. Pourtant, Sunil Ganguly a enseigné la guitare,joué et enregistré jusqu'à sa mort, survenue le 14 juin 1999. 
Depuis, ses fans et son coiffeur sont inconsolables.