Città Violenta
Label : Dagored (Or : RCA)
Année : 1970
A1 Città Violenta
A2 Rito Finale
A3 Mille Volte Un Grido
A4 Città Violenta (# 2)
A5 Momento Estremo
A6 Con Estrema Dolcezza
A7 Svolta Definitiva
A8 Norme Con Ironie
A9 Riflessione
B1 Disperatamente
B2 Rito Finale (# 2)
B3 Con Estrema Dolcezza (# 2)
B4 Rito Finale (# 3)
B5 Città Violenta (# 3)
B6 Dolcemente Acre
B7 Sospensione Sovrapposta
B8 A Caissa
B9 Con Estrema Dolcezza (# 3)
B10 Riassunto
Genre : b.o. poliziottesco
3° morceau de L'Inventaire 42 : Disperetamente
Sur le site de référence Discogs, à la page Ennio Morricone, il y a 1 033 références discographiques dont 454 albums originaux.
A bientôt 90 ans, l'homme est devenu un monument, la référence absolue en matière de musique de films. Même s'il n'est pas le seul génie du genre, même si, dans sa frénésie de compositions, on trouve quelques redites, quelques facilités (les bandes originales de Bloodline ou Butterfly dans les années 80 ressemblent à de la parodie sucrée de lui-même) on est loin d'avoir épuisé la richesse de ses thèmes, orchestrations et arrangements, qui accompagnent au passage quelques révolutions formelles du cinéma de genre.
Bien au-delà de ses collaborations aux westerns sublimes de Sergio Leone, le tournant des années 70 va l'amener à accompagner deux excroissances italiennes du cinéma policier, le giallo et le poliziottesco, à travers une série de musiques de films qui comptent parmi ses plus belles réussites. Pour le Città Violenta de Sergio Sollima (en français La Cité de la violence) il instaure un climat angoissant, nerveux et oppressant, sans oublier d'écrire ce qui fait défaut à beaucoup de b.o. aujourd'hui : de véritables thèmes qu'il décline à l'envi.
Urbaine et rythmée, la musique lorgne vers le jazz et se permet quelques écarts du côté du funk, comme dans ce Disperetamente où la pédale fuzz et les bongos avancent main dans la main, tandis que des plaintes et des soupirs inquiétants viennent rappeler qu'on n'est pas là pour rigoler : y'a Bronson sur la pochette !
Et comme les D.J. s'arrachent à prix d'or les originaux des b.o. de cette période, quelques petites structures ont eu la brillante idée de les rééditer pour des prix très corrects. Notamment Dagored, un label italien qui s'est fendu, pour celui-ci, d'une galette toute verte.