samedi 23 avril 2016

PETER GABRIEL No Self Control

PETER GABRIEL

Label : Charisma
Année : 1980
A1 Intruder
A2 No Self Control
A3 Start
A4 I Don't Remember
A5 Family Snapshot
A6 And Through The Wire
B1 Games Without Frontiers
B2 Not One Of Us
B3 Lead A Normal Life
B4 Biko

Genre : Prog Pop
2° morceau de L'Inventaire 40 : No Self Control

Les quatre premiers albums solo de Peter Gabriel n'ont pas de nom. Celui-ci est le numéro 3, parfois appelé Melt, en raison du visage brouillé de la pochette. 
C'est aussi celui des premiers véritables succès, avec notamment le single Games Without Frontiers qui marquent les préoccupations pacifistes et humanistes du chanteur, soulignées en fin d'album par le précurseur Biko, premier morceau pop à aborder frontalement l'apartheid. Peter Gabriel deviendra plus tard aux côtés de U2 et Simple Minds, l'un des fers de lance du rock humanitaire, qui a essaimé dans les années 80 pour le meilleur (la cause) et pour le pire (tout le reste).
Mais surtout, cet album est vraiment le sommet de cette première période de l'artiste, affranchi des lourdeurs de Genesis. Son mélange d'instruments traditionnels et d'électronique (des cornemuses, un surdo, un xylophone, de multiples percussions, mais aussi des synthétiseurs et des boîte à rythmes qu'il trafique lui-même), un travail atypique sur les voix (la sienne, mais aussi celle de Kate Bush et d'un de ses guitaristes, David Rhodes) et les terrifiants sons de guitare de Robert Fripp, la bonne idée d'avoir retiré les cymbales sur la batterie de Phil Collins... Tout ça construit un environnement sonore aussi étrange que cohérent, qui devient carrément flippant sur les morceaux les plus tordus de l'album, No Self Control dans le mix 40, et Intruder : l'histoire d'un type pas très sain qui s'introduit dans les maisons pour le plaisir du crime. Manière de donner le ton dès l'ouverture d'un album particulièrement riche et retors. 
Six ans plus tard, Peter Gabriel renouvellera son son et décrochera la timbale avec So, mais c'est une autre histoire...

1 commentaire:

  1. Marrant comme cet album m’a échappé longtemps. Pourtant, je l’ai vu très souvent en vide-greniers, sans jamais le prendre. Tout simplement parce que j’étais persuadé de l’avoir déjà. Et puis la semaine dernière, je ne sais pas pourquoi, j’ai voulu l’écouter. Enfin, si, parce que j’aime ce disque. Et là horreur, de m’apercevoir que non, je ne l’ai pas ! ��Argh !!! Bon, j’ai écouté le CD, mais, bon, pas pareil hein !
    Et donc dimanche derneir (8 mai), quand je l’ai vu dans un bac, pas hésité cette fois !
    Pff, voilà ce que c’est d’avoir trop de disques !

    Sinon, j’ai un souvenir de concert de Peter Gabriel dans mes années Toulousaine, donc entre 1981 et 1988, et de cette chanson, Biko, qui termine un concert intense, et de me rappeler Peter Gabriel, au bord de la scène, en train de chanter, poing levé, et ces musiciens de le rejoindre, un à un, laissant leurs instruments, et de finir cette chanson, en ligne, a capella, poings levés. J’en ai encore des frissons.

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