mercredi 20 mars 2019

ULTRAVOX! Hiroshima mon amour

ULTRAVOX!
-Ha!-Ha!-Ha!

Label :Island Records
Année : 1977
A1 Rockwrok
A2 Frozen Ones
A3 Fear In The Western World
A4 Distant Smile
B1 Man Who Dies Everyday
B2 Artificial Life
B3 While I'm Still Alive
B4 Hiroshima Mon Amour

Genre : Nouvelle vague
7° morceau de L'Inventaire 52 : Hirsohima mon amour

Ultravox est aujourd'hui quasiment oublié. Le groupe fut pourtant l'un des fers de lance de la pop synthétique, notamment avec l'album Vienna, dont le single éponyme fut l'un des premiers marqueurs des années 80 balbutiantes. Le groupe produira quelques autres tubes, sortira 6 albums, et verra son chanteur Midge Ure commettre le caritatif Do They Know It's Christmas ? en compagnie du sinistre Bob Geldof, et, dans la foulée, participera au Band Aid en 1985 avant de séparer trois ans plus tard. 
Mais en fait cette histoire ne nous intéresse pas...
Il y a une première période dans la vie d'Ultravox, durant laquelle leur premier chanteur s'appelait John Foxx et leur nom portait un point d'exclamation en hommage au groupe allemand Neu!. Cette première ère compte trois albums, encore plus oubliés aujourd'hui que leurs successeurs. Le premier, sans titre, est produit par Brian Eno et Steve Lillywhite. Un mélange de l'air du temps punk avec quelques restes de tendance glam, comme un avatar du Roxy Music première période. 
Dans la foulée -Ha!-Ha!-Ha! garde encore un peu de ce côté cabaret cher à Brian Ferry, notamment dans son morceau d'ouverture Rockwrok, croisement bâtard entre le piano frénétique d'Elton John et cette brutalité cockney qui redistribue les cartes dans l'Angleterre de 1977. 
Mais sur la durée, l'album se révèle plutôt difficile à étiqueter, à la fois énergique et tenté par le romantisme, naïf et pertinent, il révèle un charme étrange 40 ans après. Brian Eno ayant lâché l'affaire, Steve Lillywhite et le groupe s'orientent vers un son brut, presque live, à la limité du chaotique mais pourtant toujours lisible, à l'image du brûlot Fear In The Western World. Ce n'est pas un album Punk, ce n'est pas encore de la New Wave, il y a des synthés parcimonieux et pertinents, même du violon planqué ici et là, et cette étrange chanson qui clôt l'album avec synthé, boîte à rythme et mélancolie : Hiroshima mon amour.
Après ça, le groupe sortira un troisième album produit par Conny Plank, mais le succès n'est toujours pas là. Leur label les lâche, John Foxx s'en va, et une autre histoire démarre... 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire