Violenza (compilation)
Label : Penny Records
Année : 2015
A1 Daniela Casa : Contestation
A2 Remigio Ducros : Baterasso
A3 Piero Montanari : Lupin
A4 Paolo Ferrara, Massimo Di Cicco : Metal
A5 Stelvio Cipriani : Danger Flight Slow A6 F. Tamponi, Stefano Torossi, Sandro Brugnolini, Marcello Catalano : Fuorilegge
A7 Gerardo Iacoucci : Violenza
A8 Stellio Subelli : Diatomea
A9 Joel V.D.B. : Hertz Blues
B1 Nino Rapicavoli : Dispersione
B2 Enzo Scoppa : Raggio Zero
B3 Remigio Ducros : Canottaggio
B4 Massimo Catalano, Remigio Ducros : Lunedi Ore 7.45
B5 Daniela Casa : N' 1 Chitarra
B6 Paolo Ferrara : Afrotheme
B7 Stelvio Cipriani : Alligator Terror
B8 Piero Montanari : Saigon Night
B9 Alessandro Alessandroni : Tea Room
Genre : B.O. et illustration sonore very funky
1° morceau de L'Inventaire 51 : Violenza
Nous croulons sous les compilations. La collection Criminale qui compte à ce jour 4 volumes édités par le micro label italien Penny Records se distingue pourtant du tout venant par la rareté, la qualité et la cohérence des morceaux rassemblés. On y trouve une profusion d'instrumentaux italiens piochés dans le réservoir de la décennie 1968-1978 durant laquelle compositeurs et musiciens de studios alimentaient de façon stakhanoviste les bandes originales de cinéma de genre et les disques d'illustration sonore. Tous y sont passés, y compris le plus grand d'entre tous, Ennio Morricone. Mais ici, même si on reconnaît un ou deux noms dans la liste (Stelvio Cipriani, recyclé par Quentin Tarantino) on nage quand-même la plupart du temps dans des eaux inconnues.
Et pourtant, il n'y a rien à jeter* dans cette série de morceaux courts. De petites pièces à dominante rythmique funk-jazz, qui instaurent des climats de suspense, d'angoisse mais aussi parfois une certaine mélancolie,le tout rappelant immanquablement les ambiances des gialli, ces thrillers italiens typiques de la décennie.
Si l'alliance basse-batterie mène la danse (à l'exception du premier morceau, une improvisation de guitare saturée un peu décalée par rapport au reste de l'album) c'est dans la richesse des timbres et de l'instrumentation que réside toute la séduction : nappes frémissantes de synthétiseurs, multiples percussions, orgues, clavecin, cuivres et flûte... Il s'agit d'instaurer des climats, d'accompagner des images qui n'existeront peut-être jamais que dans la tête de l'auditeur.
Ainsi le Violenza qui ouvre le mix, avec son jeu de réponses basse/piano, raconte une histoire mystérieuse avec un groove irrésistible. Difficile pourtant de savoir s'il a réellement figuré au générique d'un film, même si le morceau faisait déjà partie de la compilation Italian B-Movies, sortie en 2008 chez Primrose Music... On croule, vous dis-je !
*A part la pochette, peut-être la plus hideuse de la série, et c'est pas peu dire !
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