dimanche 16 février 2020

MANUEL DE SICA Pop Atelier

MANUEL DE SICA
Sette Scialli Di Seta Gialla  

Label : Dagored
Année : 2018 (enr. 1972)
A1 Yellow Silk    
A2 Black Silk    
A3 Sylva Bossa    
A4 Poisoned Claws    
A5 Ragtime Atelier    
A6 Homicidal Fury    
A7 Yellow Silk    
B1 Bossa Atelier    
B2 Another Aggression    
B3 Circus Waltz    
B4 The Next Victim    
B5 Pop Atelier    
B6 A Shadow In The Dark    
B7 Sylva Bossa    
B8 The Murderer's Face    
B9 Yellow Silk

Genre : Thrill and groove
1er morceau de L'Inventaire 53 : Pop Atelier

On vit une époque formidable ! Voici la bande originale d'un obscur giallo (thriller fétichiste et maniériste des années 60-70, typiquement italien) réalisé par le non moins obscur Sergio Pastore (douze long métrages, pas un n'est parvenu à traverser les Alpes) dont les musiques sont rassemblées pour la première fois en album près de 50 ans plus tard. Sur les seize titres qui la composent, deux seulement s'étaient faufilés jusqu'à des compilations parues en CD et déjà pas évidentes à se procurer. 
Autant le dire tout de suite, si le film n'est pas réputé pour être un chef-d’œuvre du genre, ce disque est en revanche un concentré de ce qui se faisait de mieux à cette époque. Les compositions sont signées Manuel De Sica, fils du grand réalisateur Vittorio De Sica, qui partagea ses créations entre la musique classique et des dizaines de bandes originales essentiellement pour le cinéma italien, des années 70 jusqu'à sa mort en 2014. Il composa pour son père (Le Jardin des Finzi-Contini, Le Voyage) pour un hommage à son père (Le Voleur de savonnettes) mais aussi pour le très poétique délire nécrophile de Michele Soavi Dellamorte Dellamore. On lui doit aussi quelques albums d'illustration sonore que les collectionneurs s'arrachent aujourd'hui. 
Il faut dire que le type est doué, maîtrisant une grande diversité de styles : bossa, easy listnening, jazz-funk... On pense évidemment aux premières b.o. des films d'Argento signées Morriconne puis Goblin. Certains morceaux évoquent parfois le Lalo Schifrin de Dirty Harry sorti un an avant. On n'a aucune info sur les musiciens ni sur la production de l'album. C'est dommage : le mixage et le son sont excellents, on aurait bien aimé savoir quelles bêtes de studio se cachent derrière... 
C'est le seul reproche qu'on fera au petit label Dagored qui réédite ou compile à tour de bras ces musiques de films introuvables en apportant un soin tout particulier à l'objet. La pochette est magnifique et le disque est jaune.

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