dimanche 16 février 2020

THE CURE The Drowning Man

THE CURE
Faith

Label : Polydor
Année : 1981
A1 The Holy Hour
A2 Primary
A3 Other Voices
A4 All Cats Are Grey
B1 The Funeral Party
B2 Doubt
B3 The Drowning Man
B4 Faith
Genre : Dark pop
7ème morceau de L'Inventaire 53 : The Drowning Man

Les fans de Cure sont généralement d'une intégrité et d'une fidélité sans faille. Toutefois une vieille bataille refait parfois surface entre ceux qui considèrent les chansons les plus sombres comme la véritable essence de leur œuvre et ceux qui embrassent joyeusement toutes les facettes de l'inaltérable Robert Smith, capable de composer aussi bien les plus lugubres descentes aux enfers que les envolées les plus sucrées.
En fait, si l'on s'extrait un peu du fanatisme, la question se pose de façon beaucoup plus simple : l'attirance vers la face lumineuse ou le côté obscur dépendra avant tout de sa propre humeur. Ainsi, si le diptyque constitué de Faith et Pornography ferait passer Nick Cave pour La Compagnie Créole, il serait dommage de se laisser rebuter par l'atmosphère lugubre amplifiée par des rythmes martiaux et des abus de reverb de ces deux albums successifs (surtout Pornography qui semble indiquer la direction aux primo-arrivants du label 4AD : Cocteau Twins, This Mortal Coil, Dead Can Dance...) Certes, il faut être solide pour replonger dans les méandres de ces deux œuvres, voire maso pour se les enfiler à la suite, mais la redécouverte des chansons qui les composent confirme qu'on a affaire à un songwriter qui préfère faire confiance à son inspiration plutôt que de se reposer sur les succès passés. Les chansons de Robert Smith ont de la gueule, elles lui ressemblent, quelle que soit l'humeur dans laquelle il est allé les puiser et tiennent debout toutes seules, aussi marquée soit leur production.
Inspiré par l'étrange trilogie littéraire de Mervyn Peake, The Drowning Man, avec son titre explicite, ressemble à une spirale qui vous entraine irrémédiablement vers le fond.
Et alors ?
Ça n'est qu'une chanson, 4 minutes 50 secondes pour vivre une expérience, entrer dans la psyché légèrement torturée de ce drôle d'être humain et en ressortir certes un peu fébrile, mais touché au cœur... et durablement marqué.

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