vendredi 24 avril 2015

THE STRYPES What A Shame

THE STRYPES 
Snapshot

Label : Virgin
Année : 2013
A1 Mystery Man
A2 Blue Collar Jane
A3 I'm A Hog For You Baby
A4 What The People Don't See
A5 She's So Fine
A6 I Can Tell
A7 Angel Eyes
B1 Perfect Storm
B2 You Can't Judge A Book By The Cover
B3 What A Shame
B4 Hometown Girl
B5 Heart Of The City
B6 Rollin' And Tumblin'

Genre : Basic rock'n'roll
6° morceau de L'Inventaire 33 : What A Shame

Le genre de groupe difficile à défendre : quatre Irlandais même pas sortis de l'adolescence qui jouent la musique de leur (arrière ?) grand-père. Ce premier album des Strypes ressemble aux premiers Stones, aux Yardbirds période Clapton, à ce qu'on appelait le "british blues boom" dans les sixties naissantes : de jeunes blancs-becs anglais, fascinés par les racines noires-américaines du rock'n'roll, reprenaient à leur sauce des morceaux de blues et rhythm'n'blues plus ou moins obscurs qu'ils avaient découverts en import chez les meilleurs disquaires londoniens. 
Et alors quoi ? 
Il ne s'est rien passé depuis ? 
Cinquante années d'évolution musicale balayées en une poignée de singles de deux ou trois minutes, exécutés avec l’élémentaire formule guitare-basse-batterie, agrémentés ici et là d'un harmonica et d'un piano tout aussi basiques... Donc ces quatre garçons dans le vent, même pas majeurs au moment de pondre leur premier LP, habillés comme les BB Brunes, seraient l'incarnation d'un rock éculé et sans la moindre surprise. Treize morceaux dont cinq reprises avec notamment la 50000ème version du standard de Willie Dixon : You Can't Judge A Book By The Cover. Et les compos sont à l'avenant : Josh McClorey, compositeur, leader et guitariste acéré du groupe, possède l'art du riff qui tue et sait construire couplets et refrains dans la respect des traditions. Mais jamais rien de neuf ne sort de sa guitare...
Tout cela est vrai, mais The Strypes possèdent un atout qui annihile leur manque d'originalité et l'aspect régressif de leur succès : leur infaillible énergie. Un truc viscéral qui s'entend dès la première écoute et donne envie d'y revenir plus souvent qu'on aurait cru.
Le rock'n'roll est peut-être mort depuis longtemps, mais il danse encore.





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