dimanche 15 mars 2015

ARTHUR BROWN'S KINGDOM COME Time Captives

ARTHUR BROWN'S KINGDOME COME
The Lost Ears
Label : GullAnnée : 1976
A1 Internal Messenger    
A2 Space Plucks    
A3 Trouble    
A4 Brains    
A5 Night Of The Pigs    
A6 Creep    
A7 Creation    
A8 Gypsy Escape    
B1 Love Is A Spirit    
B2 The Experiment    
B3 The Hymn    
B4 The Traffic Light Song    
C1 Spirit Of Joy
C2 Time Captives    
C3 Conception    
C4 Come Alive    
D1 Sunrise    
D2 Triangles    
D3 Metal Monsters    
D4 The Puddletown Express : Space Plucks
D5 The Puddletown Express : So High Up Here
D6 The Puddletown Express : Through The Planet

Genre : Psychédélirium
7° morceau de L'Inventaire 32 : Time Captives

Parmi les cinglés qui hantent l'histoire du rock, Arthur Brown reste un phénomène inexpliqué, une énigme insoluble. Moins virtuose que Zappa mais beaucoup plus rigolo, il décroche un succès en 1968 avec le bien nommé Fire, sorte de panique électrique de 2 minutes 45 secondes, sur la face B de laquelle une reprise d'I Put A Spell on You digne de l'original fit les beaux jours de l'Inventaire numéro 5.
Si cette première mouture du groupe ne durera que le temps d'un album, Arthur Brown multipliera les projets et les identités des années 70 à aujourd'hui, ne retrouvant jamais le succès de ce 45t mais déchainant les ligues bien pensantes et les pisse-froid contre lui. Il sera accusé de satanisme et interdit de concert, probablement pour sa fâcheuse tendance à foutre le feu sur scène... au sens propre ! Ajoutons à ça quelques séances d'auto-crucifixions, telles que reproduite sur la pochette de cette compilation, et l'on se dit qu'Arthur Brown fait passer Alice Cooper et Marilyn Manson pour des enfants de chœur. Mais il a aussi ses complices et admirateurs : il joue le prêtre dans Tommy, l'opéra rock des Who, le narrateur pour celui des Pretty Things : S.F. Sorrow, et, plus récemment, répondait positivement à l'invitation de groupes comme Kula Shaker ou The Darkness. En 2007, sur scène, il mettait encore le feu à sa chevelure...
Kingdom Come fut sa formation la plus stable (si ce mot veut dire quelque chose pour un tel olibrius) et la plus productive. Sous influence du Captain Beefheart, piochant dans le glam rock, le progressif et les expérimentations sonores les plus barrées, le groupe sort trois albums entre 1971 et 1973, plus cette compilation qui en contient les délires les plus excitants. 
Ainsi, Time Captives, longue hypnose spatiale, aussi parodique qu'inquiétante, qui, entre autres innovations, s'ouvre sur l'un des premiers enregistrement de boîte à rythme de l'histoire de la musique pop.

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