vendredi 1 janvier 2016

LOBE LOBE EMILE Ni Ndedi

LOBE LOBE EMILE
La Sharka & Le Makossa

Label : Edition Decko
Année : 198?
A1 Ni Ndedi (Sharka)
A2 Mut'Affaires (Sharka)
A3 Yoma Ndut'a Longe (Sharka)
B1 We Nde Na Ngea (Makossa)
B2 Ebola Mba Mba (Sharka) 


Genre : Groove camerounais
3° morceau de L'Inventaire 38 : Ni Ndedi

En voilà un que même internet ne connaît pas ! 
Tout juste référencé sur le-site-qui-sait-tout-Discogs, sorti sur un label qui ne compte lui-même qu'une poignée de références, Lobe Lobe Emile ne semble pas faire partie des repêchés de la grande vague de rééditions de musiques africaines qui agite en ce moment quelques labels bien avisés. Peut-être parce qu'il est dans la mauvaise tranche, celle des années 80 qui n'a pas (encore) autant la côte que les productions de la décennie précédente. Peut-être parce qu'il est originaire du Cameroun*, pays qui excite un peu moins les dénicheurs que le Nigeria ou le Mali. 
Guère plus d'info sur la "Sharka", genre musical adopté majoritairement sur cet album (4 morceaux sur 5) qu'on tentera d'identifier par son rythme au croisement du funk, du calypso et du zouk, à défaut de comprendre de quoi parlent exactement les paroles. Le terme "sharka" est d'ailleurs généralement plutôt attribué à un virus... C'est  d'autant plus curieux que le dernier morceaux de l'album s'intitule Ebola Mba Mba (il semblerait qu'avant d'être aussi le nom d'un virus, Ebola fut celui d'un village du Congo belge...)
Bref, ce disque ramassé au hasard des puces garde tout son mystère, malgré la présence en ouverture de face B d'un morceau de Makossa, genre rendu légèrement plus familier par le tube de Manu Di Bango, mais qui ici ne se distingue pas franchement des quatre autres : ligne de basse irrésistible et rythme soutenu pour porter la voix fraîche d’Émile, véritable ambianceur de dance floor malgré son anonymat total. 
Et puis cette belle dédicace au verso de la pochette : "La réalisation de cet album m'acclimate une allusion à mon cher frère Abu Bass qui s'est éloigné de moi."


*En tous cas son label, situé à l'époque à Yaoundé

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