samedi 4 juillet 2015

CHRISTOPHE Le Petit Gars

CHRISTOPHE
Les Mots Bleus

Label : Les Disques Motors
Année : 1974
1 Le Dernier Des Bevilacqua
A2 Señorita
A3 C'est La Question
B1 Les Mots Bleus
B1a Partie Chant
B1b Final
B2 La Mélodie
B3 Le Petit Gars
B4 Drôle De Vie
B5 Souvenirs

Genre : Etrange variété
6° morceau de L'Inventaire 35 : Le Petit Gars

Régulièrement, les ringards d'antan deviennent à la mode. La réévaluation peut être due à plusieurs critères. L'un des plus évidents étant que le temps qui passe embellit certains souvenirs : ce qui nous semblait sans intérêt, vulgaire ou de mauvais gout dans notre jeunesse rebelle fait désormais partie de notre passé, de nos souvenirs, et prend le goût douceâtre de la nostalgie.
Mais Christophe est un cas à part. Il y a bien plusieurs vies, plusieurs facettes, derrière ce visage de séducteur à l’ancienne, blond et moustachu comme la photo du coiffeur qui n'a pas changé sa vitrine depuis... toujours. 
Au début des années 70, Christophe adopte deux collaborateurs déterminants : le promoteur/producteur Francis Dreyfus, qui monte la compagnie des Disques Motors où le chanteur aura quartier libre, et un jeune parolier qui n'est pas encore le roi du synthé pompier, Jean-Michel Jarre, guère plus novateur à l'écrit qu'à la composition, mais particulièrement en phase avec la mélancolie discrètement étrange de Christophe Bevilacqua
De la bande originale du sulfureux film de George Lautner, La Route de Salina, jusqu'au bien nommé 33t Le Beau Bizarre, le casanova crooner va développer au cours des années 70 un univers très singulier, au milieu de nulle part, jamais très loin du mauvais goût et de la ringardise, ni de l'inspiration divine. Bien sûr, il y a Les Mots Bleus, dont la reprise de Bashung presque vingt ans après, à permis de mesurer toute la profondeur. Mais cet album contient aussi la première version du Dernier des Bevilacqua, autobiographie vaguement tordue, et ce drôle de Petit Gars (inclus dans l'Inventaire 35) qui anticipe de quelques années la passion que Christophe portera à un autre crooner torturé : Alan Vega.  
Les Paradis Perdu, Samouraï, Le Beau Bizarre... au total sept albums studio qui, sans être des chef-d’œuvres, contiennent tous quelques bonnes raisons de passer outre le cliché du chanteur à minettes. D'ailleurs, on s'en est rendu compte avec son retour en grâce en 1996 avec l'album Bevilacqua, adoubé par Libé, donnant enfin la carte "tout-accès" au chanteur du slow le plus baveux de l'été 65. 

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