mercredi 18 avril 2018

THE SPOTNICKS THX 31250

THE SPOTNICKS
Never Trust Robots

Label : Président
Année : 1978
A1 Never Trust Robots    
A2 Amazing Stories    
A3 Close Discussions Of The Hird Kind    
A4 A World Of Spotnicks    
B1 Ultimate Planete    
B2 THX 31250    
B3 Six Strange World    
B4 You're Never Alone

Genre : Space instrumental
4° morceau de L'Inventaire 50 : THX 31250

Au départ, les Spotnicks sont l'équivalent suédois des Shadows ou des Ventures. Le groupe se forme dès 1961 et, si Bo Starander qui assure la guitare rythmique ne dédaigne pas donner de la voix, les Spotnicks se font vite une réputation par leurs instrumentaux où la guitare mène la danse, entre créations originales et reprises de classiques rock, surf, country et pop américaine.  
Mais ils se distinguent par une affection marquée pour la science-fiction, aussi ostensible dans leurs titres (Telstar, l'un de leur tubes, baptisé ainsi d'après un satellite,The Spotnicks Out-A Space, titre de leur album live à Londres...) que dans leurs tenues : sur scène et sur certaines pochettes le groupe porte des costumes de cosmonautes, pas forcément pratiques pour jouer de la musique mais en phase avec l'air du temps et incroyablement efficaces pour asseoir leur popularité. 
Au-delà de cet artifice, le son du groupe est en grande partie dû à son guitariste solo et leader, Bo Winberg, qui sera le seul membre constant des Spotnicks (l'affaire se délite dès le milieu des années 60) et créera ses propres effets pour la guitare, s'intéressant de très près à tous les bidouillages possibles, aussi bien en studio que sur scène. On lui devrait même l'un des premiers micros sans fil pour guitare.
Quand il enregistre ce Never Trust Robots en 1978, il est le seul membre originel des Spotnicks qui n'intéressent plus guère que leur pays d'origine, la Suède, et bien entendu le Japon, toujours prêt à entretenir un culte pour les groupes les plus anachroniques. 
Mais il s'agit en fait d'un disque totalement atypique dans leur discographie, enregistré en France et dont les compositions, toutes signées J. Bleck et R. Foxton (?*), évoquent une vague de musique synthétique et spatiale typiquement française que composent entre autres les groupes Space, Moon Birds ou encore l’agaçant Jean-Michel Jarre. La guitare y est presque incongrue au sein d'ambiances futuristes éthérées et parfois un brin discoïdes. Plein de souffles rasants, de sonorités bullesques, de bips et autres effets de filtres évoquant une discussion entre R2D2 et le jeu-ordinateur Simon, les huit morceaux pourraient tous servir d'illustration à un film d'entreprise de la COGIP. Entre Stratocaster et stratosphère, un album hybride, ringard mais bonnard.  

* Ça sent le pseudo : aucune occurrence de ces deux lascars nulle part ailleurs dans le monde merveilleux de la musique enregistrée  

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