Goin' Back To Mephis
Label : Hi Records
Année : 1987 (compilation)
A1 Goin' Back To Memphis
A2 The Shape You Left Me In
A3 Haunted House
A4 Hey, Hey Little Girl
A5 I'm Coming Down With Love
A6 You Can Have Her
A7 Hotel Happiness
A8 I'm A Rambling Man
B1 Skinny Minnie
B2 Mattie Rea
B3 Folsom Prison Blues
B4 Down In The Alley
B5 Come On Over, Put Some Love On Me
B6 Bossy Boss
B7 Go On Shoes
B8 Keep That Meat In The Pan
Genre : Rockab'
2ème morceau de L'Inventaire 53 : Skinny Minnie
Il est né à Tupelo, un an et demi avant un autre petit gars de la même ville qui allait faire du grabuge : Elvis Presley. C'est d'ailleurs Elvis qui l'envoie chez Sam Phillips se faire enregistrer pour Sun Records où on lui apprendra à mettre un peu de rock dans sa country. Gene Simmons est blanc, ne fait bien entendu pas partie des têtes d'affiche (Chuck Berry, Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis, Little Richards, Gene Vincent...) ni même des seconds couteaux qu'il est chic d'adorer (Carl Perkins,Hasil Adkins), il n'est même pas dans les Héros oubliés du rock'n'roll de Nick Tosches*. Il n'a pas le charisme d'un Johnny Cash, ni même l'opportunisme d'un Bill Halley. En plus il est l'homonyme du type qui tire la langue dans le groupe Kiss !
Mais il a quoi alors ?
Le son, l'énergie de l'époque et un certain goût dans le choix de ses morceaux. Il s'approche du top ten avec une reprise d'un morceau de Johnny Fuller, Haunted House, qui restera l'unique tube de sa carrière de chanteur. C'est l'un des incontournables de cette compil' avec sa version très honorable du Folsom Prison Blues cher à Johnny Cash et bien sûr sa version de Skinny Minnie qui figure dans notre mix et qui est bien mieux que celle de Bill Haley. Si Gene Simmons n'a pas l'ambivalence de Presley, dont la voix pouvait passer pour celle d'un chanteur noir, il a bien la déclamation puissante des "shouters" et juste ce qu'il faut de blues pour électrifier ses enregistrements. En fait, si on doit le rapprocher de quelqu'un ce serait peut-être de la chanteuse Brenda Lee pour la gouaille. Bref, si on ne nage pas dans l'originalité, difficile de résister à ce parfum de fin des 50's où les chansons étaient simples et frontales et leurs interprètes donnaient tout à la première prise.
* 350 pages de bonheur en poche chez 10/18
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