Sette Scialli Di Seta Gialla
Label : Dagored
Année : 2018 (enr. 1972)
A1 Yellow Silk
A2 Black Silk
A3 Sylva Bossa
A4 Poisoned Claws
A5 Ragtime Atelier
A6 Homicidal Fury
A7 Yellow Silk
B1 Bossa Atelier
B2 Another Aggression
B3 Circus Waltz
B4 The Next Victim
B5 Pop Atelier
B6 A Shadow In The Dark
B7 Sylva Bossa
B8 The Murderer's Face
B9 Yellow Silk
Genre : Thrill and groove
1er morceau de L'Inventaire 53 : Pop Atelier
On vit une époque formidable ! Voici la bande originale d'un obscur giallo (thriller fétichiste et maniériste des années 60-70, typiquement italien) réalisé par le non moins obscur Sergio Pastore (douze long métrages, pas un n'est parvenu à traverser les Alpes) dont les musiques sont rassemblées pour la première fois en album près de 50 ans plus tard. Sur les seize titres qui la composent, deux seulement s'étaient faufilés jusqu'à des compilations parues en CD et déjà pas évidentes à se procurer.
Autant le dire tout de suite, si le film n'est pas réputé pour être un chef-d’œuvre du genre, ce disque est en revanche un concentré de ce qui se faisait de mieux à cette époque. Les compositions sont signées Manuel De Sica, fils du grand réalisateur Vittorio De Sica, qui partagea ses créations entre la musique classique et des dizaines de bandes originales essentiellement pour le cinéma italien, des années 70 jusqu'à sa mort en 2014. Il composa pour son père (Le Jardin des Finzi-Contini, Le Voyage) pour un hommage à son père (Le Voleur de savonnettes) mais aussi pour le très poétique délire nécrophile de Michele Soavi Dellamorte Dellamore. On lui doit aussi quelques albums d'illustration sonore que les collectionneurs s'arrachent aujourd'hui.
Il faut dire que le type est doué, maîtrisant une grande diversité de styles : bossa, easy listnening, jazz-funk... On pense évidemment aux premières b.o. des films d'Argento signées Morriconne puis Goblin. Certains morceaux évoquent parfois le Lalo Schifrin de Dirty Harry sorti un an avant. On n'a aucune info sur les musiciens ni sur la production de l'album. C'est dommage : le mixage et le son sont excellents, on aurait bien aimé savoir quelles bêtes de studio se cachent derrière...
C'est le seul reproche qu'on fera au petit label Dagored qui réédite ou compile à tour de bras ces musiques de films introuvables en apportant un soin tout particulier à l'objet. La pochette est magnifique et le disque est jaune.
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