mercredi 20 mars 2019

SIX BY SEVEN Bochum (Light Up My Life)

SIX BY SEVEN
04

Label : Saturday Night Sunday Morning Records
Année : 2004
A1 Bochum (Light Up My Life)   
A2 Catch The Rain    
A3 Sometimes I Feel Like...    
A4 Ocean    
B1 "................"    
B2 Ready For You Now    
B3 There's A Ghost    
B4 Say That You Want Me    
C1 Lude II    
C2 Leave Me Alone    
C3 Lude I    
C4 Hours    
D1 She Didn't Say    
D2 Pretty Baby    
D3 Ready For You Now (Original Version)

Genre : Epic shoegaze pop
2° morceau de L'Inventaire 52 : Bochum (Light Up My Life)

La brit pop des années 90 n'est plus qu'un tas de cendres quand Six By Seven débarque en 1996. Ne parlons même pas de la micro vague "shoegaze" avec son romantisme enfoui sous des couches de saturation à laquelle on tente parfois d'affilier ce groupe.
Ils arrivent donc au milieu de nulle part et la légende veut qu'ils aient vidé une salle, pleine de représentants de maisons de disques venus pour les signer, en jouant un morceau de 15 minutes. Ils s'acharnent et finissent par atterrir chez Mantra Recordings, une filiale de Beggars Banquet où ils côtoient de façon un peu surréaliste des artistes très éloignés de leur répertoire comme Natacha Atlas et Fun-Da-Mental. La carrière de Six By Seven s'annonce donc compliquée et elle le sera, malgré un noyau de fan qui se constitue très vite et ne les lâchera jamais, tout au long d'une carrière chaotique.
Il faut dire que le groupe ne fait aucun effort côté communication. Ils n'apparaissent que rarement sur leur pochette, leur clip sont anti-glamour au possible (Eat Junk Become Junk notamment) et plus généralement, leur côté punk est contrebalancé par des envolées lyriques qui semble embarrasser les amateurs d'étiquettes. Si dans un premier temps Six By Seven semble juste décalé (leur premier single Candlelight aurait fait merveille 8 ans plus tôt en pleine période "baggy groove") il trouve dès leur deuxième album leur ton, une curieuse mixture très électrique, un empilement de couches saturées emportées par la voix un peu nasillarde de Chris Olley. Quelques incendies punk-rock surgissent parfois mais, dans l'ensemble, les morceaux sont longs, tout en progression et finissent parfois par se ressembler. 
Pour ne rien faciliter, il y a des va-et-vient dans le personnel du groupe. Leur maison de disque les lâche au troisième album et ils se voient donc contraints de monter leur propre structure, Saturday Night Sunday Morning Records, qui hébergera aussi leurs projets parallèles. Aujourd'hui, le groupe se résume à Chris Olley qui pratique une espèce de krautrock dénaturé...
N'empêche, si vous mettez très fort ce Bochum qui ouvre le quatrième album, par exemple le matin en allant prendre votre douche, il n'est pas exclu que vous creviez votre plafond. C'est toute l’ambiguïté de la discographie de Six By Seven : parfois ennuyeuse, parfois irrésistible. 

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