jeudi 27 décembre 2018

BREATHER Embrace On The Summit

BREATHER
Loves and Disloves

Label : Sonic Incision Records
Année : 1981
A1 Radiation    
A2 Maya    
A3 Embrace On The Summit    
A4 Melting Of The Guns    
A5 Behold The Power (Behold The Love)    
B1 Miami    
B2 Dank Ashes    
B3 Watching You Grow
B4 Bury The Mystique

Genre : Darkindusexperimentalsongs
6° morceau de L'Inventaire 51 : Embrace On The Summit

A un moment il faut y aller. Le disque est perdu dans un bac au milieu de dizaines d'autres. La pochette vous fait vaguement de l’œil mais rien n'est familier là-dedans. Ni le nom du groupe, ni celui des musiciens qui le composent, encore moins celui du label ("Sonic Incision Records", ça sent le déséquilibre mental) dont cet album porte le numéro 001 et sera l'unique référence. 
C'est pourtant bien pour ça qu'on fouille les bacs. Pour découvrir, explorer cette zone obscure des disques orphelins, là où la main de l'homme n'a que très peu laissé trainer son oreille. La déception est souvent au rendez-vous, la plupart du temps le disque retourne dans cet oubli qu'il n'aurait jamais dû quitter... Mais pas cette fois.
Breather serait donc un duo de San Francisco qui n'aurait réalisé que cet album en 1981. Le verso de la pochette annonce bien une version cassette de l'album avec trois titres supplémentaires mais un peu d'exploration virtuelle nous apprend que l'objet n'a jamais vu le jour. Le disque ne s'est pas vendu, le groupe s'est dissout et Bliss Blast,qui chantait, jouait de la basse et du clavier dans le groupe est aujourd'hui membre d'une communauté de jardiniers, constructeurs, artistes et activistes de tout poil qui ont développé un village écologique... 
En 2010, contacté par un fan tardif, il avouait avoir retrouvé une dizaine d'exemplaires neufs de cet album, qu'il était prêt à céder pour un prix raisonnable à qui en voudrait. C'est peut-être un peu tard mais ça valait le coup. Basse en avant couplée avec des bruits de machines et des percussions métalliques typiques de l'indus', chant grave et mélancolique qui rappelle immanquablement la voix imprécise mais hantée de Ian Curtis de Joy Division, mélodies simples, discrètes, mais mélodies quand-même : il y a quelque chose. 
A l'instar d'Embrace On The Summit qui vient plomber notre mix numéro 51, il y a dans chacune de ces neuf chansons un climat, un mystère, un pouvoir suggestif. Comme lorsqu'on a découvert Crime & The City Solution, on finit l'écoute un peu déstabilisé, pas franchement joyeux, mais avec une curieuse envie d'y revenir pourtant.


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