jeudi 27 décembre 2018

GERARDO IACOUCCI Violenza

CRIMINALE 4
Violenza (compilation)

Label : Penny Records
Année : 2015
A1 Daniela Casa : Contestation
A2 Remigio Ducros : Baterasso    
A3 Piero Montanari : Lupin    
A4 Paolo Ferrara, Massimo Di Cicco : Metal    
A5 Stelvio Cipriani : Danger Flight Slow A6 F. Tamponi, Stefano Torossi, Sandro Brugnolini, Marcello Catalano : Fuorilegge    
A7 Gerardo Iacoucci : Violenza    
A8 Stellio Subelli : Diatomea    
A9 Joel V.D.B. : Hertz Blues    
B1 Nino Rapicavoli : Dispersione    
B2 Enzo Scoppa : Raggio Zero
B3 Remigio Ducros : Canottaggio    
B4 Massimo Catalano, Remigio Ducros : Lunedi Ore 7.45    
B5 Daniela Casa : N' 1 Chitarra   
B6 Paolo Ferrara : Afrotheme    
B7 Stelvio Cipriani : Alligator Terror    
B8 Piero Montanari : Saigon Night    
B9 Alessandro Alessandroni : Tea Room  

Genre : B.O. et illustration sonore very funky
1° morceau de L'Inventaire 51 : Violenza

Nous croulons sous les compilations. La collection Criminale qui compte à ce jour 4 volumes édités par le micro label italien Penny Records se distingue pourtant du tout venant par la rareté, la qualité et la cohérence des morceaux rassemblés. On y trouve une profusion d'instrumentaux italiens piochés dans le réservoir de la décennie 1968-1978 durant laquelle compositeurs et musiciens de studios alimentaient de façon stakhanoviste les bandes originales de cinéma de genre et les disques d'illustration sonore. Tous y sont passés, y compris le plus grand d'entre tous, Ennio Morricone. Mais ici, même si on reconnaît un ou deux noms dans la liste (Stelvio Cipriani, recyclé par Quentin Tarantino) on nage quand-même la plupart du temps dans des eaux inconnues. 
Et pourtant, il n'y a rien à jeter* dans cette série de morceaux courts. De petites pièces à dominante rythmique funk-jazz, qui instaurent des climats de suspense, d'angoisse mais aussi parfois une certaine mélancolie,le tout rappelant immanquablement les ambiances des gialli, ces thrillers italiens typiques de la décennie. 
Si l'alliance basse-batterie mène la danse (à l'exception du premier morceau, une improvisation de guitare saturée un peu décalée par rapport au reste de l'album) c'est dans la richesse des timbres et de l'instrumentation que réside toute la séduction : nappes frémissantes de synthétiseurs, multiples percussions, orgues, clavecin, cuivres et flûte... Il s'agit d'instaurer des climats, d'accompagner des images qui n'existeront peut-être jamais que dans la tête de l'auditeur.
Ainsi le Violenza qui ouvre le mix, avec son jeu de réponses basse/piano, raconte une histoire mystérieuse avec un groove irrésistible. Difficile pourtant de savoir s'il a réellement figuré au générique d'un film, même si le morceau faisait déjà partie de la compilation Italian B-Movies, sortie en 2008 chez Primrose Music... On croule, vous dis-je !

*A part la pochette, peut-être la plus hideuse de la série, et c'est pas peu dire !


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